Le territoire Ngöbe-Buglé est une des comarcas de la république du Panama. Elle possède un gouvernement autonome représenté par le cacique general et son congreso.
Créée en 1997, ces terres sont celles des natifs et ils la gérent a leur guise (à part les pouvoirs régaliens de la république). Cette comarca se situe a cheval entre les provinces de Bocas del Toro, Chiriqui et V eraguas.
Sa capitale est Llano Tugrí (ou Buabïti). La population est de 213 860 habitants, et sa superficie de 6968 km².
Le territoire est essentiellement montagneux, et les terres sont generalement assez pauvres du fait des pentes fortes et des pluies parfois abondantes. La roche y est présente et l’agriculture y est rendue difficile. Côté Caraïbe, la forêt est humide, côté pacifique il y a une saison séche venteuse de décembre a avril (l’été panaméen).
Sur chaque côtes coulent des rivières qui servent pour boire, se laver et laver le linge. Les déplacements se font essentiellement à pied ou à cheval et ils existent peu de véhicule 4×4.
Bien que souvent associés sous le nom commun Ngöbe y Buglé, ce sont des tribus aux souches différentes et qui ne parlent pas du tout la même langue.
Les Ngöbes sont plus nombreux et parlent le ngäbere alors que lesa utres parlent le buglere. Ces langues sont classées dans la catégorie chibchense.
Les Ngöbe-Buglé vivent genéralement dans des habitations de bois avec des toits a base d´herbe sinon de zinc. Le sol est de la terre battue sauf pour quelques plus fortunés, en ciment. Chaque habitation a un fond plafond qui sert a stocker les aliments et les « chambres » sont aussi sous les combes.
Les chácaras, sacs tressés de paille, sont utilisés pour le transport de marchandises en général, mais on peut aussi y mettre un enfant en bas âge.
Ces sacs font aussi partie du peu d’artisanat qui sera vendu aux rares touristes de passage ou sur les bords de la route Panaméricaine au delà de la comarca.
Les pailas sont de grands fait-touts qui servent a cuisiner mais aussi à préparer la chicha de maïs, une boisson locale.
Les hommes Ngöbes & Buglés portent des pantalons de campagne faits maison ainsi que les châpeaux. Les femmes aiment les vêtements de couleurs vives et les bijoux mais ne portent généralement pas de chaussures. Tout est cousu avec des machines à coudre manuelles.
Dans les zones les plus traditionnelles, hommes et femmes se liment les dents en pointe en utilisant la lime pour la machette!
Les familles sont nombreuses et les indiens aiment vivre entre familles, en tribu: ils sont très solidaires entre eux.
La poligamie était de coutume il y a encore peu: plus de femmes c’était plus de prestige! Mais cette tradition se perd peu a peu.
Cette comarca offre une authenticité inégalée au Panama et même dans la région: n’oublions pas que beaucoup d’autres pays – dont le Costa Rica – ont presque totalement exterminés leurs natifs. Le Panama est un exemple tant par la conservation des peuples natifs que par le respect qu’il leur est fait en les laissant vivre et administrer leur territoire d’origine dans la continuité de leur culture et de leurs traditions..
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